Vos enjeux et vous https://vosenjeuxetvous.fr/ Plateforme de suivi et d’analyse des législatives 2024 Mon, 08 Jul 2024 14:40:14 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://vosenjeuxetvous.fr/wp-content/uploads/2024/06/cropped-00.D-Codes_VosEjeuxEtVous_Logo-32x32.png Vos enjeux et vous https://vosenjeuxetvous.fr/ 32 32 Législatives 2024 : pas de majorité à l’Assemblée nationale et beaucoup d’incertitude https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/08/legislatives-2024-pas-de-majorite-a-lassemblee-nationale-et-beaucoup-dincertitude/ https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/08/legislatives-2024-pas-de-majorite-a-lassemblee-nationale-et-beaucoup-dincertitude/#respond Mon, 08 Jul 2024 13:16:35 +0000 https://vosenjeuxetvous.fr/?p=3611 Le pouvoir d’achat est depuis plusieurs années l’enjeu majeur des élections. Mais que
prévoit chaque bloc politique sur ce sujet ?personnalité politique semble improviser.

L’article Législatives 2024 : pas de majorité à l’Assemblée nationale et beaucoup d’incertitude est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>

Législatives 2024 : pas de majorité à l’Assemblée nationale et beaucoup d’incertitude

À l’issue d’une soirée électorale marquée par un retournement de situation assez saisissant, le Rassemblement national a perdu sa position dominante, se voyant même reléguer autroisième rang. Voici la composition de la nouvelle Assemblée nationale :

Nouveau front populaire : 182 élus
Divers gauche et dissidents NFP : 11 élus
Ensemble (Renaissance, MoDem, Horizons, etc.) : 163 élus
Les Républicains (LR), Divers droite et UDI : 68 élus
Rassemblement national et alliés (Éric Ciotti et autres LR soutenus par le RN) : 143 élus
Autres divers : 10 élus

Après un premier tour qui a vu une percée spectaculaire du RN, le jeu des désistements et la coalition des partis de gauche au sein du NFP ont eu un impact déterminant, permettant de restreindre la montée en puissance du RN, de limiter les pertes côté Ensemble, voire de regagner des sièges pour les partis «traditionnels» que sont LR et les partis de gauche modérée.

Des satisfactions et des déceptions, mais pas de victoire à proprement parler


Si Jean-Luc Mélenchon a essayé de préempter les résultats et de leur donner des allures de victoire nette en prenant la parole immédiatement après les premières estimations, les autres réactions ont été plus nuancées, y compris chez les représentants du NFP lui-même. Il est vrai qu’aucun mouvement n’atteint la majorité absolue et même au sein du NFP, la formation de Jean-Luc Mélenchon, considérée comme la plus radicale, dispose de moins de sièges que l’ensemble des représentants des partis de gauche «modérés».

On peut noter également le fort taux de participation de 66,63 %, supérieur à celui des quatre élections législatives précédentes, ce qui contredit la théorie du désintéressement de la chose politique par les Français. De plus, alors que la participation a historiquement tendance à baisser entre le premier et le second tour de ce type de suffrage, elle s’est quasiment maintenue cette année, avec une baisse minime de 0,08 point. C’est enfin la participation la plus forte enregistrée depuis 1997, après des décennies d’une chute continue.


Maintenant, une autre phase commence, peut-être encore plus complexe que l’élection elle-même.


Un mode de fonctionnement pas si inédit


La nouvelle Assemblée semble ainsi devoir se retrouver au cœur d’un nouveau dispositif de gouvernance politique, qui ne pourra fonctionner que par la formation de coalitions sur des compromis débattus, revenant à un mécanisme qui était celui d’origine.

Jusqu’où les mouvements politiques seraient-ils prêts à mettre de côté certains de leurs leitmotivs traditionnels, voire dépasser certaines réserves ou inimitiés, pour jouer le jeu d’un débat constructif, objectif et pérenne? C’est l’une des nombreuses questions auxquelles personne n’a la réponse aujourd’hui.


Quel gouvernement
pour demain?


Un tel fonctionnement pourrait s’appuyer sur un gouvernement dit «technique», c’est-à-dire composé de ministres appelés pour leur compétence plus que pour leur appartenance politique.

Si le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé remettre sa démission au président, il n’est pas certain qu’Emmanuel Macron souhaite effectuer des changements dans l’immédiat. Peut-être même voudra-t-il assurer une certaine stabilité jusqu’à la fin des Jeux olympiques, remettant à la rentrée la formation d’un nouveau gouvernement.


Comme on le voit, les résultats de cette élection amènent énormément d’incertitude et il va sans doute falloir un certain temps de décantation avant d’obtenir des indications claires quant à la suite des événements.

L’article Législatives 2024 : pas de majorité à l’Assemblée nationale et beaucoup d’incertitude est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>
https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/08/legislatives-2024-pas-de-majorite-a-lassemblee-nationale-et-beaucoup-dincertitude/feed/ 0
Pouvoir d’achat : le programme de chaque bloc politique https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/05/pouvoir-dachat-le-programme-de-chaque-bloc-politique/ https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/05/pouvoir-dachat-le-programme-de-chaque-bloc-politique/#respond Fri, 05 Jul 2024 13:10:15 +0000 https://vosenjeuxetvous.fr/?p=3582 Le pouvoir d’achat est depuis plusieurs années l’enjeu majeur des élections. Mais que
prévoit chaque bloc politique sur ce sujet ?personnalité politique semble improviser.

L’article Pouvoir d’achat : le programme de chaque bloc politique est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>

Pouvoir d’achat : le programme de chaque bloc politique

Le pouvoir d’achat est depuis plusieurs années l’enjeu majeur des élections. Mais que prévoit chaque bloc politique sur ce sujet?

 

Les propositions du NFP :

  • Porter le Smic à 1600 euros nets contre 1398 euros nets aujourd’hui.
  • Augmenter de 10 % le point d’indice des fonctionnaires.
  • Réinstaurer l’ISF (Impôt sur la fortune)
  • Bloquer certains prix des biens de première nécessité (alimentation, énergie, carburants).
  • Revaloriser les aides au logement de 10 %.
  • Gratuité des premiers mètres cubes d’eau.
  • Proposer des repas à 1 euro dans les Crous.
  • Aligner l’allocation adultes handicapés (AAH) sur le Smic (elle est actuellement plafonnée à 1016 Euros)
  • Aligner le minimum vieillesse (actuellement 1012 Euros) sur le seuil de pauvreté (1158 Euros).

Les propositions d’Ensemble :

  • Baisser les factures d’électricité de 15 % dès l’hiver prochain, soit une moyenne de 200 € par personne.
  • Éviter toute hausse d’impôts mais réaliser des coupes dans le budget de l’État (environ 10 milliards d’euros).
  • Permettre aux entreprises d’augmenter sans charges le montant de la prime de pouvoir d’achat – dite «prime Macron» – jusqu’à 10 000 € par an (contre 3000 ou 6000 selon les cas aujourd’hui).
  • Réduire de jusqu’à 15 % le coût des fournitures scolaires pour la rentrée prochaine pour tous les parents d’élèves en proposant des achats groupés.
  • Proposer aux jeunes une exonération des frais de notaire pour l’achat d’un premier logement jusqu’à 250 000 €.
  • Augmenter les bourses étudiantes de 37 euros par mois​.
  • Créer pour les 3 millions de Français aujourd’hui sans mutuelle une offre de mutuelle publique à 1 € par jour.

 

Les propositions du RN :

  • Réduire la TVA de 20 % à 5,5 % sur les énergies (électricité, gaz, fioul) et le carburant.
  • Ne pas augmenter les impôts dans l’immédiat mais mieux taxer les produits financiers.
  • Suspendre la TVA sur une «centaine de produits de première nécessité» en cas de forte inflation.
  • Proposer aux chefs d’entreprise la possibilité d’augmenter le salaire de leurs salariés de 10 %, en échange d’exonérations de cotisations patronales pendant 5 ans. Cette mesure concernerait uniquement les salaires inférieurs à trois fois le Smic.
  • Instituer une part fiscale complète dès le deuxième enfant et rétablir la demi-part des veufs et veuves.
  • Exonérer d’impôt sur le revenu les jeunes de moins de 30 ans.
  • Exonérer d’impôt sur le revenu les médecins et infirmiers en retraite qui reprendraient du service.
  • Supprimer les impôts sur les héritages directs pour les familles modestes et les classes moyennes.

 

Ces propositions ont été formulées par les différents partis avant le premier tour. Certaines sont critiquées pour leur manque de réalisme ou d’efficacité, et les représentants de chaque parti sont de plus en plus prudents sur certaines de ses mesures et, au-delà des aspects financiers, de la possibilité de leur réalisation dans le cadre législatif. En effet, dans le cas d’une Assemblée nationale de disposant pas d’une majorité absolue, la mise en œuvre de mesures trop clivantes n’aurait guère de chances d’aboutir, car elle devrait globalement rassembler a minima l’assentiment des députés d’un bloc et d’une majeure partie de ceux d’un deuxième.

L’article Pouvoir d’achat : le programme de chaque bloc politique est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>
https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/05/pouvoir-dachat-le-programme-de-chaque-bloc-politique/feed/ 0
La dynamique des reports de voix et les conséquences sur l’Assemblée nationale https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/05/la-dynamique-des-reports-de-voix-et-les-consequences-sur-lassemblee-nationale/ https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/05/la-dynamique-des-reports-de-voix-et-les-consequences-sur-lassemblee-nationale/#respond Fri, 05 Jul 2024 11:36:41 +0000 https://vosenjeuxetvous.fr/?p=3543 À la veille du second tour de ces élections législatives, la confusion est grande tant chaque
personnalité politique semble improviser.

L’article La dynamique des reports de voix et les conséquences sur l’Assemblée nationale est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>

La dynamique des reports de voix et les conséquences sur l’Assemblée nationale

À la veille du second tour de ces élections législatives, la confusion règne, chaque personnalité politique semblant improviser. Cependant, le nombre élevé de désistements bouleverse la donne et semble réduire la majorité du RN à l’Assemblée, qui, selon les projections, serait loin d’obtenir une majorité absolue.

 

En effet, 215 désistements ont été annoncés pour entraver le Rassemblement national : une position quasi systématique chez le Nouveau Front Populaire, dont les candidats arrivés en troisième position sont restés fidèles à la ligne de conduite édictée par l’union. De plus, cette position est majoritaire chez Ensemble, dont près d’un candidat sur cinq a choisi de se maintenir dans les circonscriptions gagnables par le RN. En revanche, seuls 2 désistements ont été annoncés chez les Républicains.

Selon une enquête réalisée les 2 et 3 juillet par Harris pour Challenges, RTL et M6, et prenant en compte cette configuration, les projections de sièges sont de 190 à 220 pour le RN, de 159 à 183 pour le NFP, de 110 à 135 pour Ensemble et de 30 à 50 pour LR. Ces projections sont, bien entendu, à prendre avec des pincettes, tant un grand nombre de circonscriptions proposent un second tour à l’issue incertaine.

Une Assemblée tripolaire

Nous serions ainsi en présence d’une Assemblée polarisée autour de trois blocs politiques : un bloc RN, un bloc d’union de la gauche et un bloc modéré qui regrouperait Ensemble et LR.

Cette configuration rendrait l’exercice du pouvoir compliqué tant les positions politiques des uns et des autres semblent difficilement conciliables, alors que le vote d’un texte de loi nécessiterait au moins l’accord d’un bloc et d’une partie conséquente d’un deuxième. Enfin, le recours à l’article 49-3 de la Constitution, utilisé 23 fois sous le mandat d’Élisabeth Borne, est beaucoup plus risqué faute d’une majorité claire, car le gouvernement peut alors être renversé si la majorité des députés votent une motion de censure.

On peut alors imaginer, entre autres, trois scénarios…

Le blocage

Un Premier ministre aussi « neutre » que possible est nommé. Chaque bloc politique campe alors sur ses positions et refuse de faire tout compromis, ne souhaitant pas se mettre à dos son électorat. C’est notamment une posture envisageable pour le RN qui ne peut guère trouver d’alliés et n’a pas intérêt à se montrer coopératif s’il n’est pas aux commandes.

L’ouverture à droite

Jordan Bardella est nommé Premier ministre et il l’accepte, mais il ne dispose pas d’une majorité lui permettant de mettre en œuvre les grands axes du programme de son parti. Il démissionne alors assez rapidement et peut affirmer qu’il aura essayé et essuyé le grippage des autres blocs, renforçant le sentiment de frustration chez les partisans du RN, et se positionnant pour la suite.

La formation d’un bloc modéré élargi

Une personnalité issue du NFP est nommée Premier ministre et l’accepte. Il s’agirait alors d’une figure non clivante et à même de rassembler des votes au-delà du NFP. Des personnalités comme François Ruffin (qui a pris fortement ses distances avec LFI et Jean-Luc Mélenchon), Raphaël Glucksmann, Marine Tondelier ou encore Laurent Berger qui sont des figures modérées et assez populaires.

Sa capacité à gérer dépendrait alors de la recomposition des blocs hors FN : le bloc radical de gauche (NFP) pourrait se décomposer, avec d’un côté LFI et les éléments les plus radicaux, et de l’autre les élus PS et écologistes, qui pourraient constituer un bloc modéré avec Ensemble et LR pour tenter d’atteindre une majorité. Mais un tel bloc ne serait possible que si ces partis ont suffisamment d’élus dimanche… et la clé de sa viabilité pourrait être entre les mains d’élus ex-LFI qui – à l’image de François Ruffin – pourraient rejoindre ce bloc, avec sans doute quelques arrière-pensées pour les élections présidentielles de 2027.

Dans tous les cas, la situation devrait être d’une grande complexité et particulièrement instable.

L’article La dynamique des reports de voix et les conséquences sur l’Assemblée nationale est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>
https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/05/la-dynamique-des-reports-de-voix-et-les-consequences-sur-lassemblee-nationale/feed/ 0
Élections législatives : les facteurs géographiques et sociaux qui divisent la France https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/03/elections-legislatives-les-facteurs-geographiques-et-sociaux-qui-divisent-la-france/ https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/03/elections-legislatives-les-facteurs-geographiques-et-sociaux-qui-divisent-la-france/#respond Wed, 03 Jul 2024 08:21:39 +0000 https://vosenjeuxetvous.fr/?p=3444 La cartographie du vote fait une nouvelle fois émerger une France globalement fracturée. D’une part, de grands espaces ruraux, où le Rassemblement national effectue ses plus gros scores (Nord, Est, Centre).

L’article Élections législatives : les facteurs géographiques et sociaux qui divisent la France est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>

Élections législatives : les facteurs géographiques et sociaux qui divisent la France

La cartographie du vote fait une nouvelle fois émerger une France globalement fracturée. D’une part, de grands espaces ruraux, où le Rassemblement national effectue ses plus gros scores (Nord, Est, Centre). De l’autre, un espace citadin (grandes et villes moyennes, et quelques régions comme une partie de la Bretagne et des pays de l’Ouest) plus communément acquis au Nouveau front populaire ou à Renaissance). Il ne s’agit, bien sûr, pas uniquement d’un vote lié à un simple critère géographique ; des critères sociaux et de ressources y sont étroitement liés.

L’enquête Ipsos réalisée pour France Télévision, Radio France et Public Sénat donne quelques éclairages, montrant une nouvelle fois à quel point le RN dispose d’une faculté à capter le vote ouvrier (57%), et dans une moindre mesure, celui des employés (44%), tandis que les cadres et professions intellectuelles supérieures votent en plus fortes proportions Renaissance ou le Nouveau front populaire.

Le facteur de la rémunération est par ailleurs moins décisif que celui du diplôme : le RN capte massivement le vote des citoyens ayant atteint au mieux le niveau du baccalauréat.

Ainsi, l’une des grilles de lecture de la fracture de la société française va au-delà d’une simple dichotomie entre espaces citadins et ruraux (à cet égard, le quotidien de gens habitant des zones rurales qui ont vu décliner le nombre et la qualité des services publics, est plus proche de celui d’habitants de banlieues dites « modestes », que de celui de résidents de campagnes économiquement plus attractives.)

C’est celle, aussi, d’une distinction selon le niveau de diplôme et de revenus, où une frange de la population, disant les grandes difficultés qu’elle rencontre à subvenir à ses besoins, pâtissant d’un sentiment d’abandon, exprime par le vote son amertume face à des élites (politiques, économiques, intellectuelles) considérées comme déconnectées et qui les auraient délaissées.

Les études que nous avons menées depuis 2020 au cœur d’une période électorale riche, ont mis en évidence l’inquiétude des Français face à l’avenir, les craintes pour l’étiolement du pouvoir d’achat, le ressenti d’être traité « durement », voire avec mépris, par la société, un sentiment enfin de précarisation voire de déclassement latent.

 

Posant ce constat, le sentiment « d’abandon », repris régulièrement dans l’espace médiatique, n’a rien de neuf. Il est, dans les zones rurales, légitimé par la suppression d’antennes de services publics (bureaux de poste, gare, cliniques) au nom d’une rationalisation économique visant à regrouper ces institutions plutôt que les multiplier. À ces suppressions s’additionnent celles des commerces de proximité (officines de pharmacie, bars, restaurants, petits commerces) qui achèvent de définir des « zones de campagnes en déclin », au cœur desquelles le sentiment d’abandon fait le lit depuis des années du vote RN.

 

À ceci s’ajoute, à l’ère du numérique et des évolutions technologiques en expansion constante, le principe de dématérialisation des services physiques en services digitaux, et évidemment étendu au champ des services de l’État.

 

Les services administratifs proposent de plus en plus de procédures en ligne, à des fins de simplification et d’économies. Or, cette dématérialisation génère elle-même une « fracture numérique » qui fragilise celles et ceux qui ne se sentent pas d’affinités avec les nouvelles technologies, mais surtout les populations les plus âgées, les plus précaires, qui ressentent cela comme une nouvelle couche sur le mille-feuille du sentiment d’abandon. Autant de problématiques à résoudre pour les pouvoirs publics.

 

La perte de pouvoir d’achat, ressentie aujourd’hui par l’ensemble de la population des suites d’une inflation record et persistante ayant touché les énergies, l’alimentation et autres produits de première nécessité constitue la couleur dominante de ce tableau. Et c’est dans une telle société que peuvent s’épanouir des discours opposant une France « qui se lève tôt » et « travaille dur » et celle d’un supposé assistanat, entre des travailleurs français et précaires et une immigration définie comme menaçante pour les emplois des premiers cités… Autant de discours visant à conflictualiser et antagoniser une société aux composantes morcelées, pour mieux en capter le vote.

L’issue du second tour des élections législatives est indécise, et il est hautement improbable qu’une majorité absolue émerge. C’est au contraire une Assemblée aux sièges distribués entre trois principaux blocs antagonistes qui devrait apparaître, avec ce que cette composition peut amener de blocages… ou de compromis. Mais une chose est certaine : les futurs gouvernement et députés œuvreront dans cette France morcelée géographiquement, socialement, où plane dans les territoires l’ombre de l’abandon, où la crise du pouvoir d’achat est durement ressentie, et des inégalités territoriales et sociales se creusent.

 

Dans cette perspective, le renforcement du pouvoir d’achat, bien sûr, mais également la cohésion des territoires, sont des enjeux essentiels à résoudre pour contribuer à l’apaisement du pays et la conciliation de ses diverses composantes.

L’article Élections législatives : les facteurs géographiques et sociaux qui divisent la France est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>
https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/03/elections-legislatives-les-facteurs-geographiques-et-sociaux-qui-divisent-la-france/feed/ 0
Elections législatives : les enjeux du second tour https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/01/elections-legislatives-les-enjeux-du-second-tour/ https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/01/elections-legislatives-les-enjeux-du-second-tour/#respond Mon, 01 Jul 2024 08:26:51 +0000 https://vosenjeuxetvous.fr/?p=3454 La décision du président de la République Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, sitôt passé le solstice d’été et un mois avant que le monde entier doive poser ses yeux sur la « grande fête » des Jeux olympiques, avait plongé le pays dans la stupeur.

L’article Elections législatives : les enjeux du second tour est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>

Elections législatives : les enjeux du second tour

La décision du président de la République Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, sitôt passé le solstice d’été et un mois avant que le monde entier doive poser ses yeux sur la « grande fête » des Jeux olympiques, avait plongé le pays dans la stupeur. Même les plus fins observateurs n’avaient envisagé l’hypothèse que pour mieux la reléguer à un futur indéfini, tant le timing semblait ne pas s’y prêter.

L’ensemble de la population était donc convié aux urnes ce dimanche juin pour élire de nouveaux députés, avec en jeu un changement de gouvernement, voire une cohabitation.

Le RN en tête d’une élection marquée par une participation record

Loin du sentiment diffus d’un semblant d’endormissement et de résignation qui semblait jusqu’alors prévaloir, les Français.e.s se sont rendu.e.s très massivement aux urnes, portant le taux de participation à un historique 66,7 %. Du jamais vu depuis presque 30 ans (33,3 % d’abstentionnistes contre 32 % à l’époque) et, surtout, la fin d’une augmentation systématique de l’abstention qui semblait relever d’un mouvement imperturbable. Un geste fort, donc, qui traduit aussi bien l’intérêt manifesté envers la politique qu’un acquiescement plus ou moins franc à l’un des programmes et projets de société brandis par les trois grands blocs. Il s’agit, également, de la poursuite d’un vote sanction envers une coalition présidentielle en perte de vitesse, qui échoue à la troisième marche du podium (20 % des suffrages exprimés), devant les Républicains (6,7 %), mais loin derrière le Nouveau front populaire (28 %) et surtout le Rassemblement national (33,1 %), qui confirme et renforce son score des élections européennes et ne s’est jamais trouvé aussi près de l’accession au pouvoir.

 

Un vote traduisant une France morcelée

Cette participation massive, n’en doutons pas, ne s’est pas faite dans un esprit de liesse et de quiétude, sous le pépiement des lendemains qui chantent et la douce chaleur des jours heureux. La défiance à l’encontre de la politique et de ses représentants est toujours présente, tout comme la ligne claire de la préoccupation centrale des Français autour du pouvoir d’achat, qui ne sera pas réglée au lendemain du 7 juillet et sur laquelle ils attendent des solutions concrètes et rapides. Mais leur volonté de se faire entendre par les urnes, elle, ne saurait être remise en question. Et, loin de la foire à l’empoigne, de la cacophonie et des invectives étalées en toute démesure sur les plateaux télé les soirs électoraux, le message délivré est que chaque voix compte et la sienne propre ne doit pas être stigmatisée. Difficile malgré tout d’invoquer quelque esprit de concorde, tant les blocs en présence ne se portent pas dans les cœurs les uns les autres, voire se vouent une animosité belliqueuse.

Qu’en est-il des triangulaires ?

Place au second tour, ce dimanche, pour entériner les résultats définitifs. Avec en creux la question de résolution des triangulaires, pour réduire les chances du Rassemblement national de se voir attribuer une majorité absolue. La ligne LR (hors dissidents) est aussi claire (pas une voix pour le RN, ni pour LFI) qu’elle l’est pour le Nouveau front populaire, qui a indiqué que chacun de ses candidats arrivés en troisième position là où le RN a terminé en tête se retirerait afin de pérenniser les chances du candidat dit « républicain ». Son de cloche plus ambigu chez Renaissance, où le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé « le désistement de [leurs] candidats dont le maintien en troisième position aurait fait élire un député RN face à un autre candidat qui défend comme [eux] les valeurs de la République », tout en entretenant des réticences face à une France insoumise selon lui « largement rejetée par les Français » quand d’autres (Édouard Philippe, Bruno Le Maire ou Aurore Bergé) n’ont pas fait grand cas de leur position : pas une voix au RN, ni à la LFI. Selon les informations de France Info, finalement, sur toutes les circonscriptions où s’est qualifié un candidat du RN ou allié, il n’y aura que 92 triangulaires sur les 299 possibles, avant désistement. Suivant la consigne édictée par le Nouveau front populaire, 126 de ses candidat.e.s se sont retiré.e.s. Du côté de Renaissance, 81 candidat.e.s en ont fait de même, à l’exemple de 5 ministres.

À la veille de ce suffrage indécis, inutile d’épiloguer sur l’identité du futur Premier ministre qui devra prendre la relève de la politique intérieure. L’hypothèse selon laquelle émergerait une majorité claire apparaît peu probable, et si la future représentation nationale pourrait se montrer assez représentative du vote de la population, c’est bien une période, si ce n’est de blocage, du moins de turbulences institutionnelles qui pourrait s’ouvrir.

L’article Elections législatives : les enjeux du second tour est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>
https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/07/01/elections-legislatives-les-enjeux-du-second-tour/feed/ 0
Pouvoir d’achat : le billet de Raphaël Gazel https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/pouvoir-dachat-le-billet-de-raphael-gazel-redacteur-chez-d-codes/ https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/pouvoir-dachat-le-billet-de-raphael-gazel-redacteur-chez-d-codes/#respond Tue, 25 Jun 2024 13:38:12 +0000 https://test3.mailmarket.fr/?p=1885 Ce billet -extrait de l’étude “Immersion dans la campagne” réalisée par D-codes- a été écrit en 2022, à l’occasion de la campagne présidentielle, mais il garde aujourd’hui tout son intérêt, le thème du pouvoir d’achat étant plus que jamais le thème majeur pour les Français.

L’article Pouvoir d’achat : le billet de Raphaël Gazel est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>

Pouvoir d’achat : le billet de Raphaël Gazel, rédacteur chez D-CODES

Ce billet -extrait de l’étude “Immersion dans la campagne” réalisée par D-codes- a été écrit en 2022, à l’occasion de la campagne présidentielle, mais il garde aujourd’hui tout son intérêt, le thème du pouvoir d’achat étant plus que jamais le thème majeur pour les Français.

Plus encore que celles de la sécurité, de la santé, ou encore de l’éducation, la thématique du pouvoir d’achat est au coeur des débats de la campagne présidentielle, et à raison : la stagnation du taux de chômage en France agit en trompe-l’oeil et ne peut masquer un mouvement global de précarisation de la société et des emplois. Alors que diverses études mettent en relief les augmentations conjointes du nombre de sans-abri, de personnes mal logées et de Français.e.s vivant sous le seuil de pauvreté, il apparaît que de plus en plus de nos concitoyen.ne.s peinent à boucler leurs fins de mois et que le recours à l’aide alimentaire est en hausse.

 

Les chiffres sont sans appel : en 2019, selon l’INSEE, 9,2 millions de Français.e.s vivaient sous le seuil de pauvreté ; l’institut admettait même que ce chiffre était sous-estimé. De plus, la crise sanitaire ayant depuis plongé nombre de Français.e.s dans la précarité, il est vraisemblable que ce nombre doive être réévalué à plus de 10 millions (le rapport Oxfam, par exemple, estimait en en janvier 2001 qu’un million de personnes avaient basculé dans la pauvreté depuis 2019). Selon la fondation Abbé-Pierre, 4,1 millions de personnes seraient actuellement mal logées, et 300 000 personnes sans-abri. L’année dernière, 13 % des citoyen.ne.s étaient payées au SMIC, qu’aucun des deux candidat.e.s présent.e.s au second tour n’entend réévaluer. 8 millions de Français.e.s dépendent de l’aide alimentaire pour vivre, et 12 millions de personnes rencontreraient actuellement des difficultés à se chauffer convenablement.

 

Autre marqueur fort impactant toutes les couches de la société, l’inflation a augmenté de 4,5% en un an, en mars, toujours selon l’INSEE. Cette aggravation corrobore l’explosion du prix du carburant et des énergies, perceptibles depuis déjà plusieurs mois, qui viennent aggraver les problèmes pécuniaires de nombreux Français.e.s, notamment les plus précaires. L’alimentation est particulièrement concernée, alors qu’en France le prix moyen du caddie augmente de manière conséquente. Le tout, alors même que cette augmentation de l’inflation ne prend pas encore en compte les répercussions des sanctions et contre-sanctions économiques liées à la guerre portée par la Russie sur les terres ukrainiennes – même si ses premiers effets se font ressentir.

 

Si divers instituts, dont l’INSEE et l’OFCE, annoncent une légère augmentation du pouvoir d’achat global au long du quinquennat d’Emmanuel Macron, dans le meilleur des cas, celle-ci recouvre des réalités très différentes, selon les types de ménages. Surtout, le ressenti des Français.e.s est très différent ; ils manifestent une perception particulièrement aiguisée de ce problème qui vient heurter leur quotidien : selon notre étude, 60 % d’entre eux ont le sentiment que le pouvoir d’achat a diminué au cours des douze derniers mois – ressenti manifeste à plus forte raison chez les classes populaires. L’inflation galopante actuelle touchant les produits de première nécessité et autres dépenses essentielles (essence, chauffage…), doublée des conséquences économiques de la guerre en Ukraine, ne viendra en rien pondérer ce sentiment. Il paraît indéniable que sans mesures fortes mises en place par le vainqueur du second tour – et même avec –, les temps à venir seront plus frugaux, et il est improbable que la nation voudrait s’y résoudre, alors que les inégalités n’ont jamais été aussi fortes, et que le sentiment d’un écart entre le peuple et les élites se creusent.

 

Dans ces circonstances, le pouvoir d’achat s’invite plus que jamais dans toutes les discussions : toujours selon notre étude, c’est le thème considéré comme le plus essentiel par les Français.e.s (78%), précédant l’enjeu, important en temps normal mais ravivé par la crise sanitaire, de la santé (76%), et loin devant la thématique traditionnelle de la sécurité (64%).

 

Et ces inquiétudes d’ordre pécuniaire ne sont pas les seules à nourrir le terreau de la morosité ambiante : déjà, en fin d’année dernière, dans notre étude sur la mobilité électorale, les Français.e.s manifestent plus volontiers des sentiments négatifs que positifs. Plus de la moitié d’entre eux jugeaient l’état de la France inquiétant voire désespérant (61 %) et considéraient vivre dans une société injuste qui ne les traite pas à leur juste mérite (55 %). Le tout sur fond de méfiance ancrée à l’encontre des responsables et institutions politiques, auquel le président de la République sortant n’échappaient pas (52% se déclaraient insatisfait.e.s de son action).

 

En somme, le ou la futur.e résident.e du palais de l’Élysée, qui ne pourra se prévaloir d’un vote massif d’adhésion, aura du pain sur la planche, car si les Français.e.s devaient dans un futur proche se contenter de brioche, il ne fait guère de doute que le four pourrait souffler ses braises et rendre le climat social étouffant.

L’article Pouvoir d’achat : le billet de Raphaël Gazel est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>
https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/pouvoir-dachat-le-billet-de-raphael-gazel-redacteur-chez-d-codes/feed/ 0
Une perception sombre de la politique https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/une-perception-sombre-de-la-politique/ https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/une-perception-sombre-de-la-politique/#respond Tue, 25 Jun 2024 13:26:36 +0000 https://test3.mailmarket.fr/?p=1863 Perte massive de confiance en les personnalités politiques, colère des Français à l’égard du gouvernement, désenchantement et émotion…

L’article Une perception sombre de la politique est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>

Une perception sombre de la politique :

perte massive de confiance en les personnalités politiques, colère des Français à l’égard du gouvernement, désenchantement et émotion…

Ces chiffres -extraits de l’étude “Immersion dans la campagne” réalisée par D-codes- ont été recueillis  en 2022, à l’occasion de la campagne présidentielle, mais ils gardent aujourd’hui tout son intérêt, le thème du pouvoir d’achat étant plus que jamais le thème majeur pour les Français. actuellement des difficultés à se chauffer convenablement.

Peur, inquiétude et colère

Au-delà même de la morosité, une part importante de Français.e.s faisaient état de sentiments plus forts encore, puisqu’ils ressentaient de la peur (14%), de l’inquiétude (57%) ou de la colère (49%) envers la politique du gouvernement. 49% d’entre eux jugeaient l’état de la France inquiétant, et 14 % vraiment désespérant.

 

Le front républicain : une notion désuète aux yeux des Français.e.s ?

Contrairement à certaines idées reçues, ou véhiculées par les médias et responsables politiques, les Français.e.s indiquent que la notion de front républicain n’a plus vraiment de sens à leurs yeux, du moins que ce front est beaucoup moins fédérateur qu’en 2002. C’est ce qui ressort de ce clivage entre celles et ceux estimant le clivage juste (44%) et injuste (56%).

 

Par ailleurs, près des trois quarts des Français (73%) sont globalement d’accord avec l’hypothèse selon laquelle les deux partis traditionnels et historiques que sont le Parti socialiste et les Républicains pourraient disparaître.

Une faible confiance en les élus corrélée à un vote plus extrémiste

De ces mois d’enquêtes d’Opinion, il a découlé que l’indice de confiance dans les élus, les institutions et dans l’avenir était un vrai marqueur du vote. À défaut du clivage gauche / droite, marqueur de notre vie démocratique pendant la Vème République, nous avons un type de nouveau clivage « confiants /pas confiants » en l’avenir, dans les institutions, dans nos élus, dans les médias.

La confiance apparait comme inversement proportionnelle à la pyramide des âges : plus on est jeune moins on a confiance dans nos institutions, avec un net décrochage notamment pour les 18-24 ans dans la confiance accordée à la Police, à l’École et aux scientifiques.

Il apparait une grande porosité entre les théories complotistes et le populisme. Rien de nouveau concernant cette analyse mais c’est plutôt l’ampleur que prend ce phénomène qui devrait alerter : 59,3 % des personnes interrogées pensent que les médias traditionnels répandent à dessein de fausses informations.

 

Seuls les maires gardent un crédit positif

Les seuls élus à trouver grâce aux yeux des Français.es. sont les maires avec 29% qui lui accordent leur confiance, avec un tassement notable pour les parisiens. Il apparait que plus on s’approche du spectre du local pour s’éloigner du national, plus la confiance se renforce. La proximité et le rapport plus personnalisé des élus locaux pourraient expliquer la confiance que les Français.e.s leur accordent ; plus la commune est petite, plus le maire apparait comme un bon relai de confiance.

 

Se recentrer sur la base de la pyramide : partir du citoyen

Par conséquent, les priorités affichées des français.e.s sur la sphère intime (pouvoir d’achat, sécurité, santé) combinées à la confiance accordée plus facilement aux élus locaux et aux institutions de proximité (hôpital et gendarmerie nationale) font du citoyen, l’épicentre d’une possible reconquête de la confiance.

Inverser la relation hiérarchique du pouvoir en partant du bas vers le haut serait une piste d’action. Étudier la défiance chez les différents groupes en serait une autre.

Le manque de confiance dans les médias dit traditionnels apparait alors comme l’angle mort de l’action politique. Comment éclairer les citoyens ? Comment parler aux citoyens de politique nationale de santé, d’éducation, de lutte contre les précarités sans passer par l’interface médiatique ?

En résumé, réenchanter la démocratie en impliquant le citoyen est un besoin largement exprimé dans ces enquêtes d’opinion pour éviter ce « cuisiné ailleurs » mais négliger le niveau national pour faire connaitre et faire participer aux grands enjeux les citoyens serait une erreur. Se préoccuper aujourd’hui des « fausses nouvelles » qui polluent notre démocratie et garantir aux médias indépendance et sérieux est un enjeu hautement politique.

L’article Une perception sombre de la politique est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>
https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/une-perception-sombre-de-la-politique/feed/ 0
Le pouvoir d’achat, sujet majeur https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/le-pouvoir-dachat-sujet-majeur/ https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/le-pouvoir-dachat-sujet-majeur/#respond Tue, 25 Jun 2024 13:18:10 +0000 https://test3.mailmarket.fr/?p=1851 Extrait de l’étude “Immersion dans la campagne” réalisée en 2022

L’article Le pouvoir d’achat, sujet majeur est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>

“Le pouvoir d’achat, sujet majeur” (extrait de l’étude “Immersion dans la campagne” réalisée en 2022)

Ces chiffres -extraits de l’étude “Immersion dans la campagne” réalisée par D-codes- ont été recueillis en 2022 et reflètent le rôle central de la problématique du pouvoir d’achat dans les enjeux politiques.

Alors que le pouvoir d’achat constituait la préoccupation principale des Français.e.s à l’approche de l’élection présidentielle (dans nos études sur le sujet menées en avril, ce thème concentrait, de manière ascendante, entre 77% et 82% des réponses), 59% d’entre eux ont le sentiment que le pouvoir d’achat a diminué au cours des douze derniers mois – ressenti manifeste à plus forte raison chez les classes populaires.

Priorité essence, énergies, alimentation et hygiène

 

Sans surprise, et venant corroborer les analyses faites actuellement, les Français.e.s souffrent particulièrement de l’augmentation des prix de l’essence et des énergies (78% d’entre eux en font un facteur d’explication de leur pouvoir d’achat) et de celle des prix des produits du quotidien (alimentation, hygiène, vêtements, 77%).

En regard, les autres motifs, augmentation des dépenses contraintes (53%), des taxes et impôts (42%) ou la diminution des revenus (24%) paraissent marginaux, quand les événements personnels (9%) ou l’achat d’un bien immobilier (7%) ne concernent qu’un nombre très restreint de Français.e.s.

Les personnes âgées de plus de 50 ans sont particulièrement touchées, contrairement à celles âgées de moins de 34 ans. L’augmentation du prix des énergies, logiquement, se ressent plus particulièrement dans les communes rurales et petites communes, où ces ressources, nécessaires aux déplacements et au chauffage, sont primordiales en comparaison des résident.e.s des moyennes et grandes communes.

Les postes de dépense les plus « faciles » à rogner selon les Français.e.s sont, de loin, ceux qui ne sont pas relatifs aux besoins vitaux. Les loisirs (55%), les vacances (48%) ou les dépenses beauté (42%) constituent le quartette de tête, avec l’habillement (50%).

Dans une optique d’économies, les Français.e.s affirment qu’ils adopteront davantage certains comportements cette année qu’en 2021. Ils prendront particulièrement soin de scruter les promotions (48%), de repousser certains achats (45%), d’adapter les gestes de la vie quotidienne (43%), choisir des produits moins chers ou comparer les prix (42 %).

 

Des propositions jugées insatisfaisantes

 

Lors de l’enquête menée entre les deux tours de l’élection présidentielle des 2022, alors que le pouvoir d’achat était toujours la thématique la plus citée, rassemblant 78% des réponses, les deux tiers des Français.e.s jugeaient globalement insatisfaisantes les mesures afférentes à ce sujet proposées par les deux candidat.e.s qualifié.e.s, rendant sans doute plus concrète encore à leurs yeux l’image d’un bourbier inextricable. Ceci dans un cadre où près des trois quarts d’entre eux ont déjà le sentiment de faire des compromis quant à leurs dépenses, et 58% envisagent encore de modifier leurs habitudes de consommation à l’avenir…

 

Les faits à l’épreuve des perceptions

 

Si divers instituts, dont l’INSEE et l’OFCE, annoncent une légère augmentation du pouvoir d’achat global au long du quinquennat d’Emmanuel Macron, dans le meilleur des cas, celle-ci recouvre des réalités très différentes, selon les types de ménages. Surtout, le ressenti des Français.e.s est très différent ; ils manifestent une perception particulièrement aiguisée de ce problème qui vient heurter leur quotidien…

On aurait ainsi tort d’opposer de façon binaire le ressenti des Français.e.s et la réalité des indicateurs économiques ; ces derniers ne peuvent suffire à décrire et éclairer la réalité, alors qu’un ressenti profond – correspondant ou non à une situation rélle – engage une personne et peut avoir une influence majeure – positive ou négative – sur sa vie. En l’occurrence, un sentiment de déclassement induit une insatisfaction à l’encontre de ses conditions d’existence actuelles et une angoisse de lendemains pires encore, qui ne sauraient avoir de répercussions bénéfiques sur le psychisme de l’individu, son rapport à la vie, au travail.

 

Des mesures qui font l’unanimité

 

Toutes les mesures destinées à favoriser le pouvoir d’achat recueillent l’assentiment d’une majorité de Français.e.s. L’augmentation des prestations sociales est la moins populaire (56%, témoignant du caractère très clivant de ce sujet en France ; l’électorat de l’ensemble de la droite y est majoritairement opposé). De l’autre côté du spectre, les deux mesures les plus populaires sont les retraites indexées sur l’inflation (82%) et le bouclier tarifaire énergétique (81 %).

 

Ces deux mesures sont assez largement en tête, probablement car elles concernent le plus grand nombre de Français.e.s en plus de faire l’unanimité

L’article Le pouvoir d’achat, sujet majeur est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>
https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/le-pouvoir-dachat-sujet-majeur/feed/ 0
Pouvoir d’achat et inflation : comment équilibrer la balance https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/pouvoir-dachat-et-inflation-comment-equilibrer-la-balance/ https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/pouvoir-dachat-et-inflation-comment-equilibrer-la-balance/#respond Tue, 25 Jun 2024 10:29:27 +0000 https://test3.mailmarket.fr/?p=1506 Le pouvoir d’achat et l’inflation sont deux notions économiques qui impactent directement la vie quotidienne. L’inflation correspond à une augmentation générale des prix, alors que le pouvoir d’achat représente votre capacité d’achat selon votre revenu. Découvrez comment équilibrer la balance entre pouvoir d’achat et inflation !

L’article Pouvoir d’achat et inflation : comment équilibrer la balance est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>

Comprendre l’inflation et son impact sur le pouvoir d’achat 

L’inflation est une augmentation générale des prix qui impacte directement le pouvoir d’achat. En effet, lorsque les prix augmentent, la quantité de biens et de services que l’on peut acheter avec une somme d’argent donnée diminue. Les produits et ressources de première nécessité, tels que ceux relevant de l’alimentation et l’énergie, sont souvent les plus touchés par l’inflation. Alors, chaque ménage est impacté. 

Ajuster ses dépenses en fonction de l’inflation 

Afin de limiter l’impact de l’inflation sur votre pouvoir d’achat, vous pouvez adapter vos habitudes de consommation. Il est notamment recommandé de  

L’article Pouvoir d’achat et inflation : comment équilibrer la balance est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>
https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/pouvoir-dachat-et-inflation-comment-equilibrer-la-balance/feed/ 0
Quand et où acheter son électroménager ? https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/quand-et-ou-acheter-son-electromenager/ https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/quand-et-ou-acheter-son-electromenager/#respond Tue, 25 Jun 2024 10:12:50 +0000 https://test3.mailmarket.fr/?p=1467 L’achat d’un nouvel appareil électroménager peut parfois représenter un investissement important. Heureusement, il existe plusieurs périodes et lieux propices pour réaliser des économies considérables.

L’article Quand et où acheter son électroménager ? est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>

Les périodes de soldes 

En France, deux périodes de soldes officielles ont lieu chaque année. Ces soldes durent quatre semaines, de janvier à février pour les soldes d’hiver, et de juin à juillet pour les soldes d’été. Durant ces périodes, des réductions significatives sont appliquées sur une large gamme d’appareils électroménagers dans la plupart des magasins. 

La semaine du Black Friday 

Importé des États-Unis, le Black Friday a lieu le dernier vendredi de novembre. Toutefois, en France, les commerçants ont adopté la pratique de la « Black Friday Week », offrant une semaine entière de promotions. 

L’article Quand et où acheter son électroménager ? est apparu en premier sur Vos enjeux et vous.

]]>
https://vosenjeuxetvous.fr/index.php/2024/06/25/quand-et-ou-acheter-son-electromenager/feed/ 0