- Raphaël Gazel
- 5 juillet 2024
Pouvoir d’achat : le programme de chaque bloc politique
Le pouvoir d’achat est depuis plusieurs années l’enjeu majeur des élections. Mais que prévoit chaque bloc politique sur ce sujet ?
Les propositions du NFP :
- Porter le Smic à 1600 euros nets contre 1398 euros nets aujourd’hui.
- Augmenter de 10 % le point d’indice des fonctionnaires.
- Réinstaurer l’ISF (Impôt sur la fortune)
- Bloquer certains prix des biens de première nécessité (alimentation, énergie, carburants).
- Revaloriser les aides au logement de 10 %.
- Gratuité des premiers mètres cubes d’eau.
- Proposer des repas à 1 euro dans les Crous.
- Aligner l’allocation adultes handicapés (AAH) sur le Smic (elle est actuellement plafonnée à 1016 Euros)
- Aligner le minimum vieillesse (actuellement 1012 Euros) sur le seuil de pauvreté (1158 Euros).

Les propositions d’Ensemble :
- Baisser les factures d’électricité de 15 % dès l’hiver prochain, soit une moyenne de 200 € par personne.
- Éviter toute hausse d’impôts mais réaliser des coupes dans le budget de l’État (environ 10 milliards d’euros).
- Permettre aux entreprises d’augmenter sans charges le montant de la prime de pouvoir d’achat – dite « prime Macron » – jusqu’à 10 000 € par an (contre 3000 ou 6000 selon les cas aujourd’hui).
- Réduire de jusqu’à 15 % le coût des fournitures scolaires pour la rentrée prochaine pour tous les parents d’élèves en proposant des achats groupés.
- Proposer aux jeunes une exonération des frais de notaire pour l’achat d’un premier logement jusqu’à 250 000 €.
- Augmenter les bourses étudiantes de 37 euros par mois.
- Créer pour les 3 millions de Français aujourd’hui sans mutuelle une offre de mutuelle publique à 1 € par jour.
Les propositions du RN :
- Réduire la TVA de 20 % à 5,5 % sur les énergies (électricité, gaz, fioul) et le carburant.
- Ne pas augmenter les impôts dans l’immédiat mais mieux taxer les produits financiers.
- Suspendre la TVA sur une « centaine de produits de première nécessité » en cas de forte inflation.
- Proposer aux chefs d’entreprise la possibilité d’augmenter le salaire de leurs salariés de 10 %, en échange d’exonérations de cotisations patronales pendant 5 ans. Cette mesure concernerait uniquement les salaires inférieurs à trois fois le Smic.
- Instituer une part fiscale complète dès le deuxième enfant et rétablir la demi-part des veufs et veuves.
- Exonérer d’impôt sur le revenu les jeunes de moins de 30 ans.
- Exonérer d’impôt sur le revenu les médecins et infirmiers en retraite qui reprendraient du service.
- Supprimer les impôts sur les héritages directs pour les familles modestes et les classes moyennes.
Ces propositions ont été formulées par les différents partis avant le premier tour. Certaines sont critiquées pour leur manque de réalisme ou d’efficacité, et les représentants de chaque parti sont de plus en plus prudents sur certaines de ses mesures et, au-delà des aspects financiers, de la possibilité de leur réalisation dans le cadre législatif. En effet, dans le cas d’une Assemblée nationale de disposant pas d’une majorité absolue, la mise en œuvre de mesures trop clivantes n’aurait guère de chances d’aboutir, car elle devrait globalement rassembler a minima l’assentiment des députés d’un bloc et d’une majeure partie de ceux d’un deuxième.