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“Le pouvoir d’achat, sujet majeur” (extrait de l’étude “Immersion dans la campagne” réalisée en 2022)

Ces chiffres -extraits de l’étude “Immersion dans la campagne” réalisée par D-codes- ont été recueillis en 2022 et reflètent le rôle central de la problématique du pouvoir d’achat dans les enjeux politiques.

Alors que le pouvoir d’achat constituait la préoccupation principale des Français.e.s à l’approche de l’élection présidentielle (dans nos études sur le sujet menées en avril, ce thème concentrait, de manière ascendante, entre 77% et 82% des réponses), 59% d’entre eux ont le sentiment que le pouvoir d’achat a diminué au cours des douze derniers mois – ressenti manifeste à plus forte raison chez les classes populaires.

Priorité essence, énergies, alimentation et hygiène

 

Sans surprise, et venant corroborer les analyses faites actuellement, les Français.e.s souffrent particulièrement de l’augmentation des prix de l’essence et des énergies (78% d’entre eux en font un facteur d’explication de leur pouvoir d’achat) et de celle des prix des produits du quotidien (alimentation, hygiène, vêtements, 77%).

En regard, les autres motifs, augmentation des dépenses contraintes (53%), des taxes et impôts (42%) ou la diminution des revenus (24%) paraissent marginaux, quand les événements personnels (9%) ou l’achat d’un bien immobilier (7%) ne concernent qu’un nombre très restreint de Français.e.s.

Les personnes âgées de plus de 50 ans sont particulièrement touchées, contrairement à celles âgées de moins de 34 ans. L’augmentation du prix des énergies, logiquement, se ressent plus particulièrement dans les communes rurales et petites communes, où ces ressources, nécessaires aux déplacements et au chauffage, sont primordiales en comparaison des résident.e.s des moyennes et grandes communes.

Les postes de dépense les plus « faciles » à rogner selon les Français.e.s sont, de loin, ceux qui ne sont pas relatifs aux besoins vitaux. Les loisirs (55%), les vacances (48%) ou les dépenses beauté (42%) constituent le quartette de tête, avec l’habillement (50%).

Dans une optique d’économies, les Français.e.s affirment qu’ils adopteront davantage certains comportements cette année qu’en 2021. Ils prendront particulièrement soin de scruter les promotions (48%), de repousser certains achats (45%), d’adapter les gestes de la vie quotidienne (43%), choisir des produits moins chers ou comparer les prix (42 %).

 

Des propositions jugées insatisfaisantes

 

Lors de l’enquête menée entre les deux tours de l’élection présidentielle des 2022, alors que le pouvoir d’achat était toujours la thématique la plus citée, rassemblant 78% des réponses, les deux tiers des Français.e.s jugeaient globalement insatisfaisantes les mesures afférentes à ce sujet proposées par les deux candidat.e.s qualifié.e.s, rendant sans doute plus concrète encore à leurs yeux l’image d’un bourbier inextricable. Ceci dans un cadre où près des trois quarts d’entre eux ont déjà le sentiment de faire des compromis quant à leurs dépenses, et 58% envisagent encore de modifier leurs habitudes de consommation à l’avenir…

 

Les faits à l’épreuve des perceptions

 

Si divers instituts, dont l’INSEE et l’OFCE, annoncent une légère augmentation du pouvoir d’achat global au long du quinquennat d’Emmanuel Macron, dans le meilleur des cas, celle-ci recouvre des réalités très différentes, selon les types de ménages. Surtout, le ressenti des Français.e.s est très différent ; ils manifestent une perception particulièrement aiguisée de ce problème qui vient heurter leur quotidien…

On aurait ainsi tort d’opposer de façon binaire le ressenti des Français.e.s et la réalité des indicateurs économiques ; ces derniers ne peuvent suffire à décrire et éclairer la réalité, alors qu’un ressenti profond – correspondant ou non à une situation rélle – engage une personne et peut avoir une influence majeure – positive ou négative – sur sa vie. En l’occurrence, un sentiment de déclassement induit une insatisfaction à l’encontre de ses conditions d’existence actuelles et une angoisse de lendemains pires encore, qui ne sauraient avoir de répercussions bénéfiques sur le psychisme de l’individu, son rapport à la vie, au travail.

 

Des mesures qui font l’unanimité

 

Toutes les mesures destinées à favoriser le pouvoir d’achat recueillent l’assentiment d’une majorité de Français.e.s. L’augmentation des prestations sociales est la moins populaire (56%, témoignant du caractère très clivant de ce sujet en France ; l’électorat de l’ensemble de la droite y est majoritairement opposé). De l’autre côté du spectre, les deux mesures les plus populaires sont les retraites indexées sur l’inflation (82%) et le bouclier tarifaire énergétique (81 %).

 

Ces deux mesures sont assez largement en tête, probablement car elles concernent le plus grand nombre de Français.e.s en plus de faire l’unanimité

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